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              Au début de l'année scolaire, j'ai découvert plutôt inquiet mais motivé une nouvelle matière : les travaux personnels encadrés (TPE), qui consistent à l'élaboration d'un projet par groupe d'élèves. Depuis, tout au long de ce premier semestre riche en surprises et en découvertes, j'ai énormément appris avec mes deux coéquipières, Marina et Hélène, qui n'est arrivée dans le groupe que début novembre car elle était au Canada auparavant.

     

    La première étape fut de trouver un sujet qui plaise à tous ; pas la plus simple contrairement aux apparences... Le thème de la pollution m'attirait particulièrement, étant soucieux des problèmes environnementaux et du respect de la nature. Mais la pollution de quoi ? Où ? Après plusieurs semaines d'interrogations, nous avons enfin réussi à nous mettre d'accord sur un sujet précis, à savoir la pollution de l'eau du Doubs. L'optique de l'évaluation de la qualité d'une rivière m'enthousiasmait beaucoup. De plus, travailler sur un exemple concret, ici la rivière qui donne son nom à notre département, m'a paru être une idée originale et intéressante. Ainsi, je pense que notre engagement dans ce TPE a été renforcé par ce choix qui nous permettait à la fois un travail sur le terrain tout en nous impliquant par une prise de conscience du phénomène de pollution. En effet, nous côtoyons les abords de cette rivière jour après jour sans forcément se soucier de la qualité de ses eaux. On pense trop souvent et à tort que la pollution concerne les autres uniquement, mais c'est faux. Oui, même le Doubs est pollué ! Ce sujet, entrant dans le thème environnement et progrès nous permettait également de coupler deux matières, les sciences de la vie et de la terre ainsi que la physique-chimie.

     

    Nous nous sommes longuement interrogés sur notre sujet pour l'affiner au mieux, ce qui a finalement abouti à notre problématique : quelle est la qualité de l'eau du Doubs ? Avant toute démarche expérimentale, nous avons premièrement cherché à comprendre ce qu'est la pollution de l'eau, ce qui était nécessaire pour la suite du travail. Cette facette de notre raisonnement n'est pas restée longtemps dans l'ombre, et ce grâce aux précieux renseignements prélevés à droite et à gauche dans différents sites internet tels www.aquawal.be, www.goodplanet.info ou encore www.cite-sciences.fr, mais aussi dans des livres comme nos manuels scolaires de sciences et aussi Vu du ciel, quand des hommes s'engagent pour la nature. Nous avons eu l'idée de nous interroger sur la qualité de l'eau du Doubs en amont à sa source et plus en aval lors de sa traversée de Besançon, afin d'observer les différentes caractéristiques de l'eau d'une rivière à deux endroits de son parcours. Ainsi nous avons pu par la suite établir des divergences, pouvant être révélatrices de pollutions. Notre principale hypothèse émise envisageait une eau de meilleure qualité à la source du Doubs. Au cours du temps, et afin de vérifier cela, nous avons réalisé de nombreuses expériences qui ont alimenté notre réflexion. Bien sûr, nous avons tout d'abord commencé par prélever des échantillons de l'eau aux deux endroits de la rivière initialement prévus.

     

    Mais le sujet lui-même nous a limité, nous ne pouvions pas en effet réaliser de nombreuses expériences coûteuses, dangereuses et hors de notre portée, c'est pourquoi nous avons retenu les plus réalisables à notre niveau. Les moyens mis à notre disposition n'étaient pas non plus très adaptés parfois, et à de maintes reprises le matériel demandé n'existait pas au laboratoire du lycée. Cependant, nous avons tout de même pu effectuer 10 tests connus pour être les plus classiques et permettant d'obtenir une approche globale de la qualité d'une eau, à savoir le pH, la température, la conductivité, un test d'ions, dont les nitrates, la turbidité, les matières en suspension totales, la teneur en O2 et en CO2, une étude bactériologique et enfin l'indice biotique. A notre échelle, ce n'est déjà pas si mal.

    Ces différentes mesures nous ont permis de dresser plusieurs constats, et après une période d'analyse de nos résultats nous sommes arrivés à une conclusion : l'eau de la source dans chaque mesure présente une meilleure qualité que celle en ville à Besançon, sauf pour l'étude bactériologique et les teneurs en gaz dissous où les résultats obtenus sont surprenants. Néanmoins, notre hypothèse a ainsi été validée. C'est là que nous nous sommes rendus compte qu'il nous manquait les conseils et l'avis d'un spécialiste en la question pour nous aider dans notre démarche, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé... Nous avons malgré tout réussi à établir le contact avec un hydrogéologue de la région, Pascal Reyle, mais ses compétences se sont malheureusement révélées beaucoup trop supérieures à notre niveau. La perspective d'une visite s'est donc peu à peu envolée malgré nos tentatives et l'intérêt certain que cela nous aurait apporté. En outre, nous avons également constaté que le Doubs ne présentait pas un cas très inquiétant et qu'il était de qualité relativement moyenne. Bien sûr, cette conclusion est valable pour nos mesures qui sont à analyser avec prudence, les moyens du lycée étant peu précis.

     

    Pour présenter notre travail final, la production, l'idée de créer un site nous a paru aussitôt une évidence : nos travaux étant ainsi accessibles au plus grand nombre sur internet. Voici son adresse : http://tpe-eau-du-doubs.kazeo.com/. Il est triste de songer que la nature parle et que l'espèce humaine ne l'écoute pas. Avec notre site, nous souhaitons une prise de conscience du problème de la pollution de l'eau, afin que chacun fasse des efforts à son échelle. Il faut bien commencer un jour à privilégier quelques gestes sains pour arriver à réduire la pollution et protéger l'eau, ressource menacée de nos jours, enjeu crucial de demain.

     

    Quant à la question de l'anglais, plutôt hésitants au début, nous avons bien dû nous rendre à l'évidence que ce serait probablement impossible, faute de temps. En effet, c'est le temps qui nous a le plus joué défaut, peut-être que nous avons été un peu trop ambitieux, mais il ne faut pas oublier que nous avons perdu au moins trois semaines de recherche du sujet au départ. Aussi les deux derniers mois de TPE ont été riches en stress et en travail pour finir dans les temps impartis à la fois la production, cette fiche de synthèse, notre carnet d'expériences, la préparation des oraux, dont l'oral blanc... Mais ce fut l'occasion de se fixer le challenge de réussir dans les temps impartis. Pour cela, nous avons appris à coopérer, à nous organiser et à répartir les tâches de façon à fournir le travail le plus efficace possible. Ainsi, à part les expériences, chacun s'est occupé plus spécifiquement d'un aspect du travail. Pour ma part, j'ai principalement travaillé sur les comptes-rendus d'expériences, protocoles, interprétations, conclusions, publications sur le site... J'ai aussi rédigé d'autres parties du site, comme la bibliographie, la page d'accueil, l'introduction...

     

    Certes, nous avons rencontré de nombreux obstacles tout au long de notre parcours, débuts chaotiques, matériel manquant, résultats peu concluants, impossibilité d'obtenir un rendez-vous, départ imminent de Marina qui ne pourra peut-être pas passer l'oral final avec nous... Mais cela reflète avant tout les métiers de la recherche. Ainsi j'ai bien compris que le métier de scientifique nécessitait de nombreuses qualités telles la patience, la détermination et la rigueur entre autres, il est impossible d'obtenir des résultats concluants directement ni de trouver immédiatement ce que l'on cherche ; à ce compte-là, ce n'est plus de la recherche ! Nous avons essayé d'honorer ces qualités de notre mieux, d'interpréter nos résultats avec rigueur, de faire preuve de patience tout au long de notre projet conséquent tout de même et notamment lors de la détermination de l'indice biotique qui nécessitait beaucoup de minutie de notre part pour trouver les êtres vivants cachés au bord de la rivière. En tout cas, cette initiation à l'activité de recherche m'a donné envie de continuer mes études dans cette voie et a nettement élargi mon niveau de connaissances sur le thème de la pollution de l'eau. Je ne pense pas avoir rencontré de points négatifs tout au long de mon parcours, il est cependant dommage que le temps manquait à la fin.

     

    Même si nous avons pris le temps pour chercher nos repères dans ce TPE, j'en garde personnellement un très bon souvenir et je suis fier d'avoir réussi ce pari jusqu'au bout. Il ne faut pas oublier non plus que malgré les problèmes rencontrés, j'ai passé de très bons moments avec Hélène et Marina qui resteront gravés dans ma mémoire. Le plaisir de nous retrouver dans ce groupe même en dehors des heures scolaires pour travailler ; mais pas seulement, prouve la bonne humeur, l'entraide et l'amitié qui nous lient. Le but des TPE est de travailler de manière autonome mais en équipe sur un sujet scientifique en répondant à une problématique. Au terme de ce TPE, il me semble que j'ai atteint ce but.

     

     

    Au début de l'année scolaire, j'ai découvert plutôt inquiet mais motivé une nouvelle matière : les travaux personnels encadrés (TPE), qui consistent à l'élaboration d'un projet par groupe d'élèves. Depuis, tout au long de ce premier semestre de surprises et de découvertes, j'ai énormément appris avec mes deux coéquipières, Marina et Hélène, qui n'est arrivée dans le groupe que début novembre car elle était au Canada auparavant.

     

    La première étape fut de trouver un sujet qui plaise à tous ; pas la plus simple contrairement aux apparences... Le thème de la pollution m'attirait particulièrement, étant soucieux des problèmes environnementaux et du respect de la nature. Mais la pollution de quoi ? Où ? Après plusieurs semaines d'interrogations, nous avons enfin réussi à nous mettre d'accord sur un sujet précis, à savoir la pollution de l'eau du Doubs. L'optique de l'évaluation de la qualité d'une rivière m'enthousiasmait beaucoup. De plus, travailler sur un exemple concret, ici la rivière qui donne son nom à notre département, m'a paru être une idée originale et intéressante. Ainsi, je pense que notre engagement dans ce TPE a été renforcé par ce choix qui nous permettait à la fois un travail sur le terrain tout en nous impliquant par une prise de conscience du phénomène de pollution. En effet, nous côtoyons les abords de cette rivière jour après jour sans forcément se soucier de la qualité de ses eaux. On pense trop souvent et à tort que la pollution concerne les autres uniquement, mais c'est faux. Oui, même le Doubs est pollué ! Ce sujet, entrant dans le thème environnement et progrès nous permettait également de coupler deux matières, les sciences de la vie et de la terre ainsi que la physique-chimie.

     

    Nous nous sommes longuement interrogés sur notre sujet pour l'affiner au mieux, ce qui a finalement abouti à notre problématique : quelle est la qualité de l'eau du Doubs ? Avant toute démarche expérimentale, nous avons premièrement cherché à comprendre ce qu'est la pollution de l'eau, ce qui était nécessaire pour la suite du travail. Nous avons eu l'idée de nous interroger sur la qualité de l'eau du Doubs en amont à sa source et plus en aval lors de sa traversée de Besançon, afin d'observer les différentes caractéristiques de l'eau d'une rivière à deux endroits de son parcours. Ainsi nous avons pu par la suite établir des divergences, pouvant être révélatrices de pollutions. Notre principale hypothèse émise envisageait une eau de meilleure qualité à la source du Doubs. Au cours du temps, et afin de vérifier cela, nous avons réalisé de nombreuses expériences qui ont alimenté notre réflexion. Bien sûr, nous avons tout d'abord commencé par prélever des échantillons de l'eau aux deux endroits de la rivière initialement prévus.

     

    Mais le sujet lui-même nous a limité, nous ne pouvions pas en effet réaliser de nombreuses expériences coûteuses, dangereuses et hors de notre portée, c'est pourquoi nous avons retenu les plus réalisables à notre niveau. Les moyens mis à notre disposition au lycée n'étaient pas non plus très adaptés parfois, et à de maintes reprises le matériel demandé n'existait pas au laboratoire du lycée. Cependant, nous avons tout de même pu effectuer 10 tests connus pour être les plus classiques et permettant d'obtenir une approche globale de la qualité d'une eau, à savoir le pH, la température, la conductivité, un test d'ions, dont les nitrates, la turbidité, les matières en suspension totales, la teneur en dioxygène et en dioxyde de carbone, une étude bactériologique et enfin l'indice biotique. A notre échelle, ce n'est déjà pas si mal.

     

    Ces différentes mesures nous ont permis de dresser plusieurs constats, et après une période d'analyse de nos résultats nous sommes arrivés à une conclusion : l'eau de la source dans chaque mesure présente une meilleure qualité que celle en ville à Besançon, sauf pour l'étude bactériologique et les teneurs en gaz dissous où les résultats obtenus sont surprenants. Néanmoins, notre hypothèse a ainsi été validée. C'est là que nous nous sommes rendus compte qu'il nous manquait les conseils et l'avis d'un spécialiste en la question pour nous aider dans notre démarche, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé... Nous avons malgré tout réussi à établir le contact avec un hydrogéologue de la région, Pascal Reyle, mais ses compétences se sont malheureusement révélées beaucoup trop supérieures à notre niveau. Cette facette de notre travail est donc restée sans suite, malgré son intérêt certain. En outre, nous avons également constaté que le Doubs ne présentait pas un cas très inquiétant et qu'il était de qualité relativement moyenne. Bien sûr, cette conclusion est valable pour nos mesures qui sont à analyser avec prudence, les moyens du lycée étant peu précis.

     

    Pour présenter notre travail final, la production, l'idée de créer un site nous a paru aussitôt une évidence : nos travaux étant ainsi accessibles au plus grand nombre sur internet. Voici son adresse : http://tpe-eau-du-doubs.kazeo.com/. Il est triste de songer que la nature parle et que l'espèce humaine ne l'écoute pas. Avec notre site, nous souhaitons une prise de conscience du problème de la pollution de l'eau, afin que chacun fasse des efforts à son échelle. Il faut bien commencer un jour à privilégier quelques gestes sains pour arriver à réduire la pollution et protéger l'eau, ressource menacée de nos jours, enjeu crucial de demain.

     

    Quant à la question de l'anglais, plutôt hésitants au début, nous avons bien dû nous rendre à l'évidence que ce serait probablement impossible, faute de temps. En effet, c'est le temps qui nous a le plus joué défaut, peut-être que nous avons été un peu trop ambitieux, mais il ne faut pas oublier que nous avons perdu au moins trois semaines de recherche du sujet au départ. Aussi les deux derniers mois de TPE ont été riches en stress et en travail pour finir dans les temps impartis à la fois la production, cette fiche de synthèse, notre carnet d'expériences, la préparation des oraux, dont l'oral blanc... Mais ce fut l'occasion de se fixer le challenge de réussir dans les temps impartis. Pour cela, nous avons appris à coopérer, à nous organiser et à répartir les tâches de façon à fournir le travail le plus efficace possible. Ainsi, à part les expériences, chacun s'est occupé plus spécifiquement d'un aspect du travail. Pour ma part, j'ai principalement travaillé sur les comptes-rendus d'expériences, protocoles, interprétations, conclusions, publications sur le site... J'ai aussi rédigé d'autres parties du site, comme la bibliographie, la page d'accueil, l'introduction...

     

    Certes, nous avons rencontré de nombreux obstacles tout au long de notre parcours, débuts chaotiques, matériel manquant, résultats peu concluants, impossibilité d'obtenir un rendez-vous, départ imminent de Marina qui ne pourra peut-être pas passer l'oral final avec nous... Mais cela reflète avant tout les métiers de la recherche. Ainsi j'ai bien compris que le métier de scientifique nécessitait de nombreuses qualités telles la patience, la détermination et la rigueur entre autres, il est impossible d'obtenir des résultats concluants directement ni de trouver immédiatement ce que l'on cherche ; à ce compte là ce n'est plus de la recherche ! Nous avons essayé d'honorer ces qualités de notre mieux, d'interpréter nos résultats avec rigueur, de faire preuve de patience tout au long de notre projet conséquent tout de même et notamment lors de la détermination de l'indice biotique qui nécessitait beaucoup de minutie de notre part pour trouver les êtres vivants cachés au bord de la rivière. En tout cas, cette initiation à l'activité de recherche m'a donné envie de continuer mes études dans cette voie et a largement élargi mon niveau de connaissances sur le thème de la pollution de l'eau. Je ne pense pas avoir rencontré de points négatifs tout au long de mon parcours, il est cependant dommage que le temps manquait à la fin.

     

    Même si nous avons pris le temps pour chercher nos repères dans ce TPE, j'en garde personnellement un très bon souvenir et je suis fier d'avoir réussi ce pari jusqu'au bout. Il ne faut pas oublier non plus que malgré les problèmes rencontrés, j'ai passé de très bons moments avec Hélène et Marina qui resteront gravés dans ma mémoire. Le plaisir de nous retrouver dans ce groupe même en dehors des heures scolaires pour travailler ; mais pas seulement, prouve la bonne humeur, l'entraide et l'amitié qui nous lient. Le but des TPE est de travailler de manière autonome mais en équipe sur un sujet scientifique en répondant à une problématique. Au terme de ce TPE, il me semble que j'ai atteint ce but.

     

     


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